Danseuse et chorégraphe, Madeleine Fournier s’est formée à la danse au CNR de Paris et au CNDC d’Angers. Elle a collaboré avec de nombreux chorégraphes et artistes visuels notamment Odile Duboc, Emmanuelle Hyunh, Loïc Touzé et Yasmine Hugonnet.
Entre 2008 et 2016 elle a créé une série de pièces avec Jonas Chéreau : Les interprètes ne sont pas à la hauteur (2011), Sexe symbole (pour approfondir le sens du terme) (2013), Sous-titre (2015) et Partout (2016).
En 2017 elle fonde sa compagnie ODETTA et en 2018 elle crée le solo Labourer. Elle créé cette même année une forme à la fois chantée et dansée en collaboration avec Catherine Hershey intitulée Zwei Palmitos.
En 2019 elle crée Ce Jardin dans le cadre du programme Vive le Sujet! de la SACD au Festival d’Avignon, conçu et interprété en collaboration avec Ina Mihalache, connue pour sa chaine Youtube Solangeteparle.
En 2021, elle crée La Chaleur, opéra expérimental pour cinq interprètes à partir de chants choraux de Henry Purcell. Elle réalise parallèlement à cette pièce un film en collaboration avec Andrea Baglione Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas à partir du dispositif de la camera obscura.
En 2023 elle crée la pièce Branle, pièce chorégraphique et musicale sous forme de bal pour 6 danseur·euse·s et 2 musicien·ne·s, présentée au Festival d’Automne à Paris.
En 2024, elle participe en tant qu’interprète et chorégraphe à la création collective menée par Frédérique Aït-Touati, le Bal de la Terre, présentée au Théâtre National de Chaillot.
Elle crée également La Chaleur in-situ, adaptation de la pièce éponyme pour les jardins et l’espace public dans le cadre du programme Nomades du réseaux Nos Lieux Communs.
En 2025, elle revient à l’intimité du duo et présentera Growing piece (titre en cours) avec le musicien Julien Desailly.
Parallèlement à ces activités de création, elle enseigne régulièrement auprès de différents publics. Elle est également en charge de la programmation danse de la Métive, lieu international de résidence de création artistique situé dans la Creuse.
Sa découverte de la bourrée auvergnate lui permet de renouer avec un désir premier : celui d’une danse intensément reliée au pouvoir émotionnel de la musique. De cette alliance surgissent les gestes enfouis de l’inconscient, l’histoire collective des corps et la nature cyclique des mouvements qui composent le vivant. C’est dans la rencontre de ces matériaux anciens, actualisés au présent, que ses créations déploient une expérience atemporelle de notre humanité.