Twice #2

Aïcha M’ Barek & Hafiz Dhaou et Alexander Vantournhout

Pessac

manufacture de chaussures – Bordeaux

Pour la deuxième édition de Twice, le concept reste le même deux pièces courtes à destination du même duo d’interprètes et, surtout, du jeune public. Cette année, ce sont le Belge Alexander Vantournhout et le duo tunisien Aïcha M’Barek/Hafiz Dhaou qui sont à l’honneur. Le premier joue avec les vêtements et les contraintes qu’ils imposent aux corps – devenus gigantesques ou entravés par la faute de quelques pièces de tissu. Les seconds font un éloge funambule à l’universalité du langage corporel, celui qui permet de dialoguer au-delà des mots, au-delà des cultures. 

Épaulette
Avec Épaulette, Alexander Vantournhout poursuit sa recherche sur le mouvement dans la limitation physique et la relation entre le performeur et le vêtement. Sur scène, la danseuse Astrid Sweeney entre dans la danse, contrainte par des éléments de costumes dissimulés ou visibles (jupes serrées, épaulettes, chaussures à talons…) qui viennent transformer et restreindre le mouvement, mais aussi disproportionner l’apparence de son corps.
Alexander Vantournhout cherche ici à montrer comment, sans en avoir conscience, chacun réduit son potentiel physique et expressif par ce qu’il porte. Comment quotidiennement chacun joue avec sa propre apparence ? Comment un simple vêtement trop serré modifie notre état physique ou limite nos capacités ?

D’eux
Aïcha M’Barek & Hafiz Dhaou se sont inspirés de l’essence même du projet TWICE : sa dualité. Deux pièces, deux écritures, deux interprètes… Avec D’eux, c’est cette même idée qui est déclinée. Aïcha et Hafiz créent des pièces en duo depuis de nombreuses années, et ils collaborent ici avec deux danseuses, Johanna Mandonnet avec qui ils travaillent déjà régulièrement, et Astrid Sweeney qu’ils viennent tout juste de rencontrer.
D’eux, c’est aussi l’altérité : qui suis-je « moi » par rapport à « eux » ? Comment interagir ? D’eux est cette recherche du point d’équilibre dans la rencontre entre deux corps, deux origines (Johanna est malgache, Astrid danoise), deux gestuelles, et une mise en lumière de l’envie de créer quelque chose de commun, en complémentarité.