Issue de plusieurs générations dʼartistes de la marionnette et du Théâtre Ambulant, Nina Santes a fait ses débuts sur scène en tant que marionnettiste.
Depuis 2008 elle a collaboré en tant quʼinterprète avec notamment Mylène Benoit, Myriam Gourfink, Catherine Contour, Pascal Rambert, Philippe Grandrieux, Herman Diephuis, Emmanuel Eggermont. Elle est lʼauteure de pièces chorégraphiques et musicales, dont Désastre (2012), en collaboration avec le compositeur Kasper Toeplitz, Transmorphonema, un duo avec Daniel Linehan (Vif du Sujet SACD 2014), Self made man (2015), A leaf (2016) un duo avec Célia Gondol. En 2018, elle crée Hymen Hymne, actuellement en tournée. Elle est actuellement en phase de recherche pour le projet République Zombie, qui verra le jour début 2020.
Lʼinfluence du contexte familial a façonné chez elle une approche artistique profondément transdisciplinaire. En a émergé un langage chorégraphique articulant le geste avec des pratiques multiples, comme la parole, le chant, la musique, la relation à la matière et aux objets. Ses projets sont pensés comme des espaces alternatifs offrant la possibilité dʼune expérience de transformation – des affects, des idées. Un déplacement du regard et de la perception. À travers des dispositifs immersifs pour le spectateur, elle explore la relation entre lʼindividu et son environnement, entre le temps du travail et celui de la contemplation, entre lʼexpérience du réel et le jaillissement de la fiction. Lʼapproche artistique de Nina Santes sʼintéresse tout particulièrement à la notion de potentialité – dʼun corps, dʼun individu, dʼun groupe – et sʼappuie sur une philosophie de lʼautodidaxie. Apprendre en faisant, dé-hiérarchiser et faire circuler les savoirs et les pratiques, construire d’autres formes de puissance individuelle et collective.
En 2011, Nina Santes co-fonde lʼassociation La Fronde avec le chorégraphe Kevin Jean. La Fronde est une tentative de créer un cadre coopératif et une façon de travailler en synergie. Parallèlement à un travail de création et de production, La Fronde propose des espaces de questionnement et dʼéchange autour des conditions de travail, et autour des principes éthiques de mutualisation, de partage, de solidarité.
Nina Santes a reçu le Prix Nouveau Talent Chorégraphique 2018 SACD, elle est Artiste Associée au CDCN Atelier de Paris, de 2019 à 2021.
Célia Gondol (née en 1985 à Grenoble et vit à Paris) est danseuse interprète et artiste plasticienne.
Elle crée depuis 2014 des performances dont elle est également interprète: O Universo nu (2018) choeur chanté présentée au Forum Hermès Ginza à Tokyo et au Palais de Tokyo à Paris avec la Fondation d’entreprise Hermès (marraine Ann Veronica Janssens), au BAL (centre de photographie contemporaine), à la Galerie MONTEVERITA et à la Villa EMERIGE à Paris; Slow (2014) présenté au Sogn & Fjordane Art Museum en Norvège, au Forum Hermès Ginza à Tokyo et au Palais de Tokyo à Paris avec la Fondation d’entreprise Hermès, aux festivals de performance Do Disturb au Palais de Tokyo et Verbo de la Galeria Vermelho à São Paulo au Brésil.
Célia Gondol est danseuse interprète depuis 2006, pour la chorégraphe Mylène Benoît dans divers projets notamment pour un solo crée en 2017 (La maladresse), solo reinterprété dans la pièce Gikochinasa réalisée lors d’une résidence à la Villa Kujoyama à Kyoto en 2018. Célia Gondol chorégraphie en collaboration avec Nina Santes en 2016 la pièce A leaf et collabore dernièrement comme interprète pour des performances Insitu avec les plasticiens Clédat et Petitpierre pour la performance Les mariés même, avec la chorégraphe Liz Santoro au Mac Val pour Mass over volume, pour La maladresse et Notre danse de Mylène Benoit au Mac Val et dans divers musées.
Le travail de Célia Gondol s’inscrit dans les domaines de l’astrophysique, du champ chorégraphique ou encore philosophique et spirituel. A travers ses installations, performances et vidéos, l’articulation d’un geste ou d’une voix; l’artiste questionne les limites de la représentation et les possibilités de transmissions ou d’interprétations que peut contenir une œuvre. Chaque temps de travail peut être ainsi pensé pour être rejoué, réinterprété, transmis et perpétué.
